La Dore. La Dogne. Deux sources qui naissent au creux des sommets du Massif Central. Deux ruisseaux qui se rejoignent pour former la plus belle des rivières, celle de mon cœur, qui traverse tant de régions où j'ai vécu.
"Ma Dordogne", titre un peu provocateur, je l’admets. Tant d'Histoire, tant de régions traversées, tant de paysages, de villes, de villages, tant de terroirs, de couleurs. Elle en a vu et en voit encore. Presque 500 km de vie.
Mais ma rivière parce qu'elle est aussi mon histoire. La Dordogne rythme les différentes étapes de ma vie. Elle n'appartient à personne. Elle file comme le temps. Et pourtant...
Je m'éloigne un peu de la ligne éditoriale de mon blog, mais je ne perds pas le Nord. Bien sûr, je vous invite à découvrir cette douce et sublime rivière, à la descendre, la remonter comme un gabarier. Mais surtout, arrêtez-vous. Prenez le temps de découvrir les régions qu'elle traverse. En vélo, en voiture, en train, en randonnée, en canoë, en montgolfière... Un paradis pour les photographes.
Il y a tout d'abord les hauts plateaux du Cantal et son sommet, le Puy de Sancy. C’est ici que l’aventure Dordogne commence. Ma chronologie est moins fluide que ses courants. J'ai vécu dix ans aux quatre coins de l'Auvergne mais n'en suis pas originaire. Je suis né en verte Corrèze, où la Dordogne serpente ensuite, dans des gorges profondes. Le silence est roi, de barrage en barrage jusqu'à Argentat.
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Puis les paysages s'ouvrent. Le granite fait place au calcaire. Beaulieu-sur-Dordogne. Le Haut-Quercy, entre Corrèze et Lot. Une oasis au pied des causses arides. Des villages tous plus attachants les uns que les autres, des randonnées sublimes entre châteaux et cascades. Et des belvédères pour contempler la reine des lieux, sans qui tout ceci ne serait pas. La frontière entre Quercy et Périgord noir est à peine perceptible. La Dordogne est un bien universel. Elle se nourrit de ce qu'elle traverse.
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Que dire du Périgord ?... Certainement la région la plus emblématique du parcours. La plus belle peut-être. La plus riche en termes de patrimoine bâti, c'est certain. La Dordogne s'y exprime pleinement, dans un cadre idyllique. Sans doute la région où j'irai vivre un jour, comme je l'ai toujours dit. A découvrir et redécouvrir sans modération. La curiosité est infinie.
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La Dordogne poursuit ensuite son long chemin dans des paysages toujours changeants, jusqu'aux collines viticoles de la Gironde, terres des mascarets. Terminus pour cette rivière-fleuve qui après avoir traversé des villes chargées d'Histoire, Bergerac, Castillon-la-Bataille, passe sous le pont-cathédrale Eiffel de Cubzac, puis borde son dernier adorable village, Bourg.
Elle s’offre enfin à l'estuaire de la Gironde. Puis l'océan. Comme toute rivière me direz-vous.
Et c'est sur ces terres que j'ai posé mes valises, pour le moment...
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Il y aurait bien à dire encore sur la Dordogne et ses affluents, la Vézère, la Cère, la Luzège, la Triouzoune, l'Isle... La richesse et la diversité des paysages qu'ils traversent. Tous les magnifiques villages, de grès, de granite ou de calcaire, qui les bordent et les contemplent. Les grottes, les viaducs, les étangs et cascades qu'elles ont vu naître. Un patrimoine naturel et bâti éblouissant, depuis les sommets du Massif Central jusqu'à l'océan.
En écrivant cet article je me suis souvenu de cette carte, dessinée par Michel Negrier. Je me revois, petit, la contempler dans le couloir de la maison de mes grands-parents. Des heures à m'émerveiller devant le serpent bleu que forme la Dordogne, et les trésors du patrimoine qui l’entourent. J’ignorais alors que la vie me rapprocherait involontairement, mais inlassablement de ses reflets. Il y a des évidences qu'on peine à voir.
© Michel Negrier
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Pour plus d'images sur la Dordogne, je vous invite à visiter mes galeries.
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